Cheng Zhao, journaliste du Quotidien du peuple
Les 9 et 10 juin, le Comité international olympique (CIO) a organisé à Lausanne une séance d’échanges ouverts réunissant ses membres et les représentants des villes candidates aux Jeux Olympiques d’hiver de 2022. C’était la dernière rencontre avant l’annonce des résultats le 31 juillet. La délégation chinoise l’explique solennellement : « Pékin est convaincu d’être le choix idéal pour le CIO et le partenaire le plus fiable pour toutes les parties prenantes de l’événement. »
C’est en 1980 que la délégation chinoise participe pour la première fois aux Jeux d’hiver aux États-Unis. Depuis trente ans, l’enthousiasme du peuple chinois pour cette compétition ne faiblit pas ; il avait d’ailleurs trouvé son apogée en 2008 avec l’organisation réussie des Jeux d’été. La Chine est un soutien fidèle de cet événement et un défenseur infatigable de l’esprit olympique. Nés en Occident, ces Jeux brillent aujourd’hui d’un nouvel éclat grâce aux échanges approfondis avec l’Asie et ses cultures.
Fidèle à l’agenda olympique 2020, la candidature chinoise pour les Jeux de 2022 s’articule autour de trois principes : le sportif, le développement durable et l’économie d’énergie. La candidature de Pékin, co-organisatrice avec la ville de Zhangjiakou, bénéficie du soutien de plus de 90 % de la population chinoise selon un sondage du CIO. Grâce à l’expérience tirée des Jeux précédents, la ville pourra réduire les coûts d’organisation. Onze des douze lieux de la capitale dédiés aux Jeux d’hiver sont des infrastructures auparavant consacrées aux Jeux de 2008. Enfin, la Chine possède la capacité, l’expérience et les ressources humaines nécessaires pour organiser un événement d’une telle ampleur.
Les inquiétudes concernant cette candidature portent principalement sur la question de l’environnement. Néanmoins, Pékin a déjà délivré des résultats encourageants dans son combat d’amélioration de la qualité de l’air. La concentration atmosphérique de microparticules PM2,5 dans la ville en 2014 a baissé de 10,2 % par rapport aux chiffres de 2012. Sur la période de janvier à mai, une baisse de 19 % a été enregistrée par rapport à l’année précédente. Dans son rapport d’évaluation des villes candidates publié ce mois-ci, le CIO conclut que, d’ici à 2022, la qualité de l’air à Pékin sera conforme aux exigences fixées pour les compétitions.
Les sports d’hiver en Chine présentent un très fort potentiel de développement comparé aux sports des Jeux d’été. Cette candidature a fait naître un grand engouement pour les sports d’hiver. Nombreux sont ceux qui s’y intéressent et commencent à les pratiquer, notamment les jeunes. Thomas Bach, président du CIO, a par ailleurs déclaré cette année que Pékin pourrait devenir le moteur de développement des sports d’hiver en encourageant 300 millions de Chinois à s’y mettre, ce qui représente un marché potentiel gigantesque. La ville est prête à faire des Jeux d’hiver 2022 une édition inoubliable fidèle à l’esprit réformateur de l’agenda olympique 2020. Ces Jeux seront le rendez-vous de toutes les passions.