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Dossier Chine-Afrique (août 2018)

(textes communiqués par LI Yongchun, correspondant à Paris du Quotidien du Peuple)

1/ Les relations sino-africaines, un modèle de coopération Sud-Sud
Bai Yang et Liu Lingling, journalistes au Quotidien du Peuple

Le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine 2018 (FCSA-FOCAC) se tiendra du 3 au 4 septembre dans la capitale chinoise. Selon des experts et chercheurs du monde diplomatique interrogés par les journalistes, les relations sino-africaines sont devenues un modèle d’unité et de coopération avec les pays en développement, soit un modèle de coopération Sud-Sud. Le prochain sommet de Beijing du FCSA devrait offrir à la Chine et à l’Afrique de nouvelles opportunités pour élaborer une stratégie de développement et de construction d’une communauté de destin plus étroite entre la Chine et l’Afrique.
La Chine a toujours attaché une grande importance au développement des relations avec les pays africains. Peu importe les changements de la situation internationale ou le niveau de développement qu’elle a atteint, la Chine a toujours été aux côtés de l’Afrique ainsi que des autres pays en développement et a toujours été un ami sincère et un partenaire fiable de l’Afrique. Xu Jinghu, représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires africaines, a rappelé que la proposition d’un concept de politique véridique et sincère et de vision correcte de la justice et du profit envers l’Afrique faite par le Président Xi Jinping en 2013 a été chaleureusement accueillie par les pays africains. Ces dernières années, ce concept est devenu le principe directeur de la Chine dans le renforcement de sa solidarité et de sa coopération avec les pays en développement. Les relations sino-africaines sont devenues un modèle de solidarité et de coopération entre la Chine et les pays en développement ainsi qu’un modèle de coopération Sud-Sud.
De son côté, He Yafei, ancien vice-ministre des Affaires étrangères, chercheur à l’Institut d’études financières Chongyang de l’Université Renmin, a souligné que depuis la création du Forum sur la coopération sino-africaine il y a 18 ans, le mécanisme de celui-ci n’a jamais cessé de se développer dans une direction plus large et plus profonde et est devenu une plateforme importante pour le dialogue collectif et la coopération pragmatique avec les pays africains. En ce sens, le Sommet de Beijing sera l’occasion, en plus de la coopération économique et du commerce, d’un renforcement et d’un approfondissement accru des échanges culturels entre la Chine et l’Afrique et de la communication entre les peuples, ce qui permettra à l’arbre de l’amitié sino-africaine de grandir encore plus.
Liu Guijin, ancien représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires africaines, et ancien ambassadeur de Chine au Zimbabwe et en Afrique du Sud, a dit que, dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine, la Chine et les pays africains ont mis en place un certain nombre de sous-forums, couvrant des domaines comme l’industrie, l’agriculture, le droit, l’éducation, la culture ou l’art, hissant les relations sino-africaines à un nouveau niveau. Par ailleurs, le Forum a été bénéfique pour les deux parties, rappelant que la proposition de création d’un forum a été avancée par les pays africains et que lors de la tenue des forums successifs, la Chine a toujours sollicité l’avis des pays africains, ce qui témoigne d’un processus de coopération mutuelle, de construction commune et de partage.
Pour Zhou Yuxiao, ambassadeur du ministère des Affaires étrangères auprès du Forum sur la coopération sino-africaine, le Forum 2018 devrait présenter de nouvelles mesures de politique pour la coopération sino-africaine, promouvoir une intégration efficace entre l’initiative « Une Ceinture, une Route » et l’agenda Agenda 2063 de l’Union africaine, favoriser une intégration profonde entre le rêve chinois et le rêve africain, et encourager la construction d’une communauté de destin plus étroite entre la Chine et l’Afrique.
Selon Zhou Yuxiao, la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route » a fourni une plate-forme plus large pour la coopération sino-africaine. La Chine et l’Afrique ont déjà mis en place une coopération dans des domaines comme la facilitation des communications et les investissements financiers, et d’autres pays devraient participer à la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route ». Cette initiative et le Forum sur la coopération sino-africaine peuvent être décrits comme les « deux jambes » de la coopération entre la Chine et l’Afrique, et chacun sait qu’avec deux jambes, on marche de manière plus rapide et plus stable… À l’heure actuelle, les pays africains sont engagés dans un processus d’industrialisation et de modernisation, et le Sommet de Beijing devrait mettre l’accent sur l’identification des domaines prioritaires et des orientations futures de la coopération sino-africaine, en particulier en ce qui concerne les besoins de transformation et de modernisation économiques de l’Afrique, et aider celle-ci à cultiver ses capacités d’auto-développement et accélérer son processus d’industrialisation et de modernisation. Grâce aux efforts conjoints de la Chine et de l’Afrique, le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine deviendra certainement une étape importante dans l’histoire des relations sino-africaines.

2/ La coopération Chine-Afrique va écrire une nouvelle page d’histoire
Wang Hongyi est chercheur associé à l’Institut des études d’Asie occidentale et d’Afrique à l’Académie chinoise des sciences sociales

Depuis la création du Forum sur la coopération sino-africaine en 2000, la situation internationale a connu d’énormes changements. Au fil des ans, le statut de la Chine et de l’Afrique dans le paysage politique et économique international s’est considérablement amélioré. Le Sommet 2018 du Forum se tiendra les 3 et 4 septembre à Beijing ; ce sera une nouvelle grande réunion de famille de l’amitié sino-africaine après le Sommet de Beijing en 2006 et le Sommet de Johannesburg en 2015, mais aussi la plus grande manifestation diplomatique de l’année organisée en Chine, ainsi que celle où les responsables étrangers présents seront les plus nombreux. Ce sommet ne manquera sans doute pas d’écrire une nouvelle page d’histoire.

Une modification de l’envergure du Forum

Le Forum sur la coopération sino-africaine original était plutôt une réunion consacrée aux affaires générales, tandis que celui d’aujourd’hui est déjà un forum stratégique. De même, les précédents Forums sur la coopération sino-africaine étaient des forums régionaux alors qu’aujourd’hui c’est devenu un forum mondial. Cette année, lors du Sommet de Beijing, les dirigeants de nombreux pays d’Afrique et le Président de la Commission de l’UA viendront à la réunion à la tête d’une délégation, le Secrétaire général de l’ONU sera également présent au sommet à titre d’invité spécial, et 27 organisations internationales et régionales africaines assisteront aux activités du Forum en tant qu’observateurs. À l’heure actuelle, certains pays se sont vigoureusement engagés dans l’unilatéralisme, le protectionnisme et l’hégémonisme commercial. En revanche, les dirigeants chinois et africains, qui ont une vision à beaucoup plus long terme, ne manqueront pas d’élever le niveau du Forum, montrant toute l’importance stratégique des relations sino-africaines.

Un renforcement des effets du Forum

Malgré la taille limitée de l’économie du continent africain et le fait que la Chine est encore un pays en développement, 1+1 est supérieur à 2, et les effets de la coopération sino-africaine sont considérables ; celle-ci constitue également une énergie cinétique énorme qui pèse sur les changements dans le paysage international. La création du Forum sur la coopération sino-africaine a permis de résister aux calomnies et aux soupçons continus des pays occidentaux envers la Chine. La Chine et les pays africains se regardent face à face avec sincérité et, depuis de nombreuses années, la courbe de croissance de l’Afrique évolue avec la montée en puissance de la Chine. Actuellement, la plus grande partie du financement des infrastructures en Afrique provient de Chine. Un quart des projets contractuels internationaux de la Chine sont mis en œuvre en Afrique et un cinquième du carburant que les Chinois utilisent pour leur automobile provient de ce vieux continent. Il n’est pas interdit de croire que le succès annoncé du Sommet de Beijing soulignera à nouveau la puissante vitalité de la solidarité et de la coopération sino-africaines, favorisera la bonne dynamique de développement global des pays en développement, et rassemblera toutes les forces éprises de justice de la communauté internationale et désireuses de promouvoir un développement pacifique.

Un renforcement de l’influence du Forum

Le Forum sur la coopération sino-africaine a été créé il y a 18 ans, et depuis lors, il a adhéré au principe d’égalité en matière de discussion, de construction et de partage, donnant naissance à des caractéristiques d’équité, de pragmatisme et d’efficacité. Dans le cadre du Forum, la coopération sino-africaine a obtenu des réalisations remarquables dont les résultats sont visibles par tous et sont unanimement salués à leur juste valeur par les peuples africains et la communauté internationale. Aujourd’hui, le Forum sur la coopération sino-africaine est devenu une marque particulièrement retentissante de la coopération entre la Chine et l’Afrique, mais aussi une bannière qui dirige la coopération internationale en Afrique et favorise la coopération Sud-Sud, apportant des bénéfices tangibles aux peuples africains. Dans un contexte de changements profonds que connaît la situation internationale, la Chine et l’Afrique se sont tendus la main pour partir ensemble sur un nouveau voyage, permettant aux rêves des peuples chinois et africains de briller ensemble, et, à n’en pas douter, le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine affectera le regard du monde entier.

3/ Coopération sino-africaine : bilan et perspectives
Yan Yu, journaliste à l’édition outre-mer du Quotidien du Peuple

Alors que le mois de septembre approche, les attentes de la communauté internationale, en particulier les pays africains, envers le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine 2018 (FCSA-FOCAC) sont en hausse.
Selon Dai Bing, secrétaire général du Comité de suivi chinois du Forum sur la coopération sino-africaine, directeur général du Département des Affaires d’Afrique du ministère des Affaires étrangères, le prochain sommet de Beijing devrait se focaliser sur cinq grands objectifs : hisser l’amitié traditionnelle sino-africaine à un nouveau niveau ; identifier la direction du développement futur des relations sino-africaines ; favoriser la transformation et la modernisation de la coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Afrique ; aider la coopération entre la Chine et l’Afrique à parvenir à un modèle mieux coordonné et plus équilibré ; et enfin promouvoir davantage la coopération et le développement Sud-Sud.
D’après Li Dan, directeur du Centre d’études africaines de l’Université des affaires étrangères, « À l’heure actuelle, le volume de la coopération sino-africaine est élevé, et sur cette base, il devrait être encore renforcé pour améliorer l’efficacité et la qualité de la coopération entre la Chine et l’Afrique, et ce sera l’objet de l’étape suivante de la coopération sino-africaine ». Le Sommet de Beijing devrait inclure la coopération sino-africaine dans le cadre de l’initiative « Une Ceinture, une Route » selon le principe de la discussion commune, de la construction commune et du partage commun, afin de permettre à toute l’Afrique de réaliser un développement plus profond et plus large.
Lors du Sommet de Johannesburg du Forum sur la coopération sino-africaine de 2015, la Chine avait annoncé la mise en œuvre de ses « dix grands projets de coopération » entre la Chine et l’Afrique, qui a permis de rendre plus clair le schéma de coopération tous azimuts, à tous les niveaux et dans des domaines élargis entre la Chine et l’Afrique.
Selon Zhang Yongpeng, chercheur à l’Institut d’études sur l’Asie occidentale et l’Afrique de l’Académie des sciences sociales, chaque sommet du Forum sur la coopération sino-africaine doit planifier et fixer des objectifs pour les trois prochaines années ou même plus, et le Sommet de Beijing ne fera pas exception. « Un des contenus importants de cette année consistera à poursuivre la mise en œuvre de l’industrialisation et de la modernisation de l’Afrique. Parallèlement, les échanges en matière de sciences humaines, de protection de l’environnement, d’accueil de la quatrième révolution industrielle et d’amélioration de la coopération entre la Chine et l’Afrique sont appelés à devenir une partie importante de ce sommet ».
Il y a trois ans, dans une lettre de félicitations au Sommet des dirigeants des médias chinois et africains de 2015, Xi Jinping avait souligné que la Chine et l’Afrique constituaient une communauté de destin et de prospérité commune. L’amitié et la coopération entre la Chine et l’Afrique contribueront à promouvoir le bien-être de 2,4 milliards de personnes. Cette année, la « Communauté de destin sino-africaine » est devenue le maître mot du thème du Sommet de Beijing, donnant aux gens davantage de confiance en termes d’approche et de réalisme des relations sino-africaines.
Li Dan estime par ailleurs que le concept de communauté de destin a une connotation très riche. Dans le contexte international actuel, la communauté internationale doit donner une réponse claire à la manière de gérer les problèmes dans de nombreux domaines tels que le commerce, la finance et la sécurité. Dans ces domaines, la Chine et l’Afrique peuvent faire plus que jamais, et elles peuvent aussi se faire entendre plus que jamais. « Par exemple, la Chine et l’Afrique répondent conjointement au protectionnisme commercial, réagissent ensemble au changement climatique mondial et répondent ensemble à la réforme d’institutions internationales comme les Nations unies, ce qui fera partie intégrante de la communauté de destin entre la Chine et l’Afrique ».[…]
Actuellement, la situation internationale est complexe et changeante, le protectionnisme et l’unilatéralisme sont en hausse et le processus de mondialisation est contrarié. Dans ce contexte, l’importance du Sommet de Beijing est particulièrement notable. « Les pays d’Afrique ont besoin de la coopération internationale pour leur décollage économique, et l’unilatéralisme ne pourra que leur porter préjudice. Le Sommet de Beijing ne sera pas seulement un événement bilatéral entre la Chine et l’Afrique, mais favorisera également le multilatéralisme et les intérêts communs de la Chine et de l’Afrique », a souligné Zhang Yongpeng. Madame Amira Elfadil, Commissaire des Affaires sociales de l’Union africaine, estime quant à elle que le Forum sur la coopération sino-africaine est devenu une plate-forme d’échanges réguliers entre la Chine et l’Afrique, et qu’il a obtenu de nombreux résultats positifs, disant par ailleurs espérer que le prochain sommet de Beijing pourra hisser le partenariat stratégique global Chine-Afrique à un nouveau niveau.

4/ Il faut pousser la coopération sino-africaine à un niveau plus élevé
Zhang Penghui, Zou Song et Ji Peijuan, journalistes au Quotidien du Peuple

… « Le point de vue de Xi Jinping selon lequel « la Chine et l’Afrique ont toujours été une communauté de destin » est une manière particulièrement adéquate de comprendre l’histoire et le futur des relations sino-africaines. La Chine est le plus grand pays en développement du monde et l’Afrique est le continent où se concentrent le plus grand nombre de pays en développement, les deux parties ont des situations historiques similaires et les mêmes envies réalistes, et leur destin est partagé » a dit An Huihou, ancien ambassadeur de Chine en Algérie, Tunisie et Egypte. Il pense que, depuis longtemps, la Chine apporte une aide et un soutien désintéressés à l’Afrique. Depuis 40 ans, la politique de réforme et d’ouverture mise en œuvre par la Chine a obtenu de grandes réalisations en matière de développement, et les pays africains sont de plus en plus désireux d’apprendre de l’expérience réussie de celle-ci dans sa gestion des affaires de l’Etat et sa stratégie de développement. Dans le contexte de protectionnisme et d’unilatéralisme actuels, la coopération sino-africaine permet aux deux parties de relever conjointement les défis mondiaux et d’obtenir des avantages mutuels et des résultats gagnant-gagnant. Il est également tout à fait raisonnable de penser que le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine ouvrira un vaste espace pour construire une communauté de destin plus étroite entre la Chine et l’Afrique.
Li Xinfeng, directeur adjoint de l’Institut des études sur l’Asie occidentale et l’Afrique à l’Académie des sciences sociales de Chine, estime pour sa part que la promotion de la réforme et de l’ouverture ont permis un développement rapide de l’économie chinoise. Depuis la création du Forum sur la coopération sino-africaine il y a 18 ans, les relations sino-africaines sont entrées dans une voie de développement institutionnel global, stable, sain et rapide, notamment dans le domaine de la construction d’infrastructures. La Chine et l’Afrique ont des expériences historiques et des objectifs communs similaires. En tant que plate-forme de développement pour l’institutionnalisation des relations sino-africaines, le Forum sur la coopération sino-africaine et l’initiative « Une Ceinture, une Route» ont été promus en parallèle et ont fourni une large plate-forme pour la coopération sino-africaine. Lors de la connexion de l’initiative « Une Ceinture, une Route » aux stratégies de développement des pays africains, il sera nécessaire de procéder à une connexion stratégique différenciée pour chaque pays africain, du fait que chacun d’entre eux présente des caractéristiques différentes et des situations réelles différentes, afin de répondre aux besoins des différents pays, qui ne sont naturellement pas les mêmes. De cette manière, l’initiative « Une Ceinture, une Route » donnera plus d’élan au développement des pays africains.
De son côté, Zeng Aiping, directeur adjoint du Centre de coopération Chine-Asie-Afrique de l’Institut chinois d’études internationales, a déclaré que, ces dernières années, la coopération sino-africaine s’est approfondie, comme en témoignent les « Dix grands programmes de coopération » entre la Chine et Afrique, couvrant différents domaines. Le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine continuera de se concentrer sur le développement de l’Afrique, notamment la construction d’infrastructures, l’investissement et le financement, l’énergie et la construction de parcs industriels. Ces domaines sont au centre de la coopération entre les deux parties et ce sont des secteurs dans lesquels les pays africains doivent se développer. La coopération sino-africaine permet à l’Afrique de sortir du goulot d’étranglement du développement et de soutenir aussi celle-ci en termes de talents et de capitaux, et elle est mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant pour tous. Le Plan d’action Chine-Afrique pour la coopération et le Plan d’action de Beijing (2019-2021), qui seront adoptés à cette occasion, couvriront tous les aspects en matière de paix et de sécurité, d’échanges et de développement des échanges culturels et entre peuples, et témoignent en outre de l’approfondissement de la coopération entre la Chine et l’Afrique.
Par ailleurs, Zeng Aiping se réjouit des échanges plus étroits entre la Chine et l’Afrique dans le domaine de la gouvernance nationale. Il a souligné que la Chine et les pays africains sont tous des pays en développement et ont beaucoup de choses en commun. L’expérience réussie du développement de la Chine peut fournir une référence aux pays africains. Par exemple, le parti au pouvoir formule et met en œuvre des plans de développement nationaux et des politiques prévisibles à l’aide d’un gouvernement efficace, gère correctement les relations entre la réforme, le développement et la stabilité, crée un environnement commercial de qualité, construit des parcs industriels etc. Les partis politiques chinois et africains peuvent également procéder à davantage d’échanges, ce qui aidera l’Afrique à mieux jouer ce qu’on appelle « l’avantage du dernier venu ».

5/ La Chine et l’Afrique construisent ensemble un avenir brillant pour le développement vert
Bai Yang, journaliste au Quotidien du Peuple

Ces trois dernières années, de la conservation de la faune à la gouvernance environnementale, de la surveillance météorologique à la planification urbaine sobre en carbone, la coopération sino-africaine pour le développement vert s’est pleinement déployée sur le continent africain, terre pleine de promesses et point chaud du développement.
L’Afrique est riche en ressources fauniques et c’est le continent qui compte la faune sauvage dont le nombre est le plus élevé et la taille la plus grande sur une grande échelle, mais le problème du braconnage de la faune y est également sérieux. En effet, selon les statistiques, au cours des dix dernières années, plus de mille hommes des patrouilles de la faune africaine ont sacrifié leur vie dans la bataille contre les braconniers. Le 7 août de cette année, la cérémonie des Prix des patrouilles fauniques africaines 2018 a eu lieu au Cap, en Afrique du Sud. Ce prix, créé par des entreprises chinoises, offre des récompenses à 50 patrouilles de la faune de première ligne dans 17 pays africains. Il s’agit du premier prix destiné aux patrouilles africaines de la faune, soulignant les efforts des entreprises chinoises pour participer activement à la conservation de la faune en Afrique. À l’heure actuelle, la Chine a signé des accords de coopération avec des nations africaines telles que l’Afrique du Sud et le Kenya pour protéger la faune de ces pays.
Selon Erik Solheim, sous-secrétaire général de l’ONU et directeur exécutif du PNUE, la Chine joue un rôle mondial dans le domaine de la protection de l’environnement : ainsi, le gouvernement chinois a édicté une interdiction totale du commerce de l’ivoire, pour protéger les éléphants sauvages d’Afrique à la source, et des entreprises chinoises soutiennent également la conservation de la faune avec des actions pratiques.
Certains pays d’Afrique sont pauvres et faibles et entretiennent une relation importante avec leur environnement écologique fragile. En 2007, l’Union Africaine a lancé son plan de construction « Grande Muraille verte », qui a pour ambition de planter une ceinture forestière d’une largeur de 15 kilomètres et d’une longueur de plus de 7 600 kilomètres entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique de l’Est afin d’empêcher toute nouvelle expansion du désert du Sahara. Et en septembre de l’année dernière, l’Institut d’écologie et de géographie du Xinjiang de l’Académie des sciences de Chine a signé un accord avec les organisateurs africains de la « Grande Muraille verte », et elle a également participé à la construction de celle-ci et coopéré avec des pays comme la Mauritanie.
De Saihanba à Kubuqi, les réalisations de la Chine et son expérience en matière de lutte contre la désertification sont reconnues dans le monde entier. La superficie des terres désertifiées en Chine est passée d’une moyenne de plus de 10 000 kilomètres carrés à la fin du 20e siècle à une réduction annuelle moyenne de plus de 2 400 kilomètres carrés. Aujourd’hui, la technologie chinoise d’assainissement des sols, son système d’information géographique et ses technologies de télédétection vont être appliqués dans le domaine de la lutte contre la désertification en Afrique, et selon Abdullah Ali, secrétaire exécutif de l’organisation africaine « Grande Muraille verte », l’expérience de la Chine en matière de lutte contre la désertification constituera un soutien important pour ce projet. La Chine a également contribué à améliorer l’état des ressources en sols et en eau sur le continent africain grâce à des projets agricoles respectueux de l’environnement. Dans le Centre d’aide chinois pour la démonstration des technologies agricoles de la province du Sud du Rwanda, le cours de formation en technologies du mycélium basé sur l’environnement climatique local est ainsi très populaire dans la région. La technologie de plantation d’herbe fongique contribuera non seulement à résoudre les problèmes locaux de sources alimentaires saines et de moyens d’existence, mais permettra également de réparer les dégâts causés aux forêts causés dans le passé par la croissance des bactéries, et aidera à consolider les terrains en pente et prévenir l’érosion des sols.
Addis-Abeba, la capitale éthiopienne qui compte plus de 4 millions d’habitants et connaît une urbanisation rapide, à l’instar de nombreuses grandes villes africaines, souffre de ce qu’on appelle le « siège des déchets ». Il y a quelque temps, la première centrale électrique d’Afrique fonctionnant avec des déchets a été achevée par des entreprises de construction chinoises ; elle permet d’éliminer une quantité de déchets venant de toute la ville allant jusqu’à 1 400 tonnes par jour, tout en ayant une capacité de production annuelle de 185 GW, constituant une solution efficace à la pollution de l’environnement urbain et devenant une nouvelle carte de visite de la Chine pour promouvoir le développement vert en Afrique. Selon Azeb Aznak, président de l’Ethiopian Electric Power Company, cette centrale de valorisation énergétique des déchets est un élément important de la stratégie énergétique verte de l’Éthiopie. « Il s’agit d’un projet phare pour l’Éthiopie et l’Afrique », a-t-il dit.
Le Projet de coopération Sud-Sud sino-africain de transfert de technologies des énergies renouvelables a été mis en œuvre depuis 2015. Depuis lors, un certain nombre de projets de démonstration comme des petites centrales hydroélectriques, des projets d’énergie solaire et éolienne, de biogaz, de fourneaux propres et autres ont été lancés en Afrique. S’agissant des efforts du gouvernement chinois dans la résolution du problème de la consommation d’énergie dans les populations et zones du monde sans électricité, l’ancien secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a décerné les plus vifs éloges à la Chine, disant : « les transferts de technologies d’énergies renouvelables de la Chine vers l’Afrique sont un important exemple de l’innovation dans la coopération Sud-Sud. C’est une mesure positive prise par la Chine et les pays africains pour atteindre l’Agenda 2030 du développement durable ».
Assurer la protection de l’environnement tout en favorisant le développement économique est l’objectif commun de la Chine et de l’Afrique. Le 17 août dernier, le secrétariat intérimaire du Centre de coopération sino-africain pour l’environnement a été inauguré au siège des Nations Unies à Nairobi, au Kenya. La création de ce centre vise à promouvoir le transfert de technologies vertes entre la Chine et l’Afrique, à partager l’expérience de la Chine en matière de développement vert et à établir un pont entre les échanges Chine-Afrique. A cette occasion, le directeur exécutif adjoint du PNUE Joyce Musuya a fait son éloge de celui-ci, soulignant qu’il fournit à la Chine et aux pays africains une plate-forme de coopération dans le cadre de la coopération Sud-Sud, favorisant la coopération mutuelle pour faire face conjointement aux défis environnementaux mondiaux.

6/ La communauté de destin entre la Chine et l’Afrique est plus florissante que jamais
Bian Jianqiang est ambassadeur de Chine en Guinée

En septembre, se tiendra le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine. A cette occasion, les dirigeants chinois et africains se réuniront à Beijing pour élaborer ensemble, autour du thème « coopération gagnant-gagnant, se donner la main pour construire une communauté de destin sino-africaine plus étroite », un nouveau projet de coopération et d’amitié dans la nouvelle ère.
Ambassadeur en Guinée plus de quatre ans, je ressens profondément les solides fondations et la vitalité de la communauté de destin sino-africaine, et je ressens tout aussi profondément que la coopération gagnant-gagnant a de larges perspectives. Les relations entre la Chine et la Guinée sont déjà longues. La Chine fut l’un des premiers pays à reconnaître l’Etat indépendant de Guinée, et la Guinée fut le premier pays d’Afrique subsaharienne à établir des relations diplomatiques avec la Chine. Depuis l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays il y a 59 ans, les relations bilatérales ont connu un développement sain et stable. La Guinée adhère depuis longtemps au principe d’une seule Chine et les deux pays s’appuient mutuellement dans leurs intérêts fondamentaux et dans les grandes questions internationales. Ces dernières années, sous la direction du Président Xi Jinping et du Président Conté, les relations entre les deux pays se sont développées de manière globale et en 2016, elles ont été promues au niveau de partenariat stratégique global.
Comme on le dit, c’est dans les difficultés qu’on reconnaît ses véritables amis. Au début de l’indépendance de la Guinée, la Chine a apporté un soutien précieux pour l’aider à faire face à la tempête. De 2014 à 2015, une épidémie d’Ebola a éclaté en Guinée. À ce moment critique, la Chine a pris l’initiative d’offrir une assistance à la Guinée et de lui fournir tout un ensemble de fonds, de matériel, d’aide alimentaire et d’assistance médicale et elle a également envoyé des experts en santé publique. Les diplomates chinois, les équipes médicales, les entreprises et plus de 10 000 Chinois présents en Guinée sont restés dans le pays pendant l’épidémie et ont surmonté les difficultés avec la population guinéenne. Cela reflète la fraternité entre les deux peuples qui partagent les difficultés et se soutiennent mutuellement. Dans le même temps, la Chine n’a jamais cessé d’apporter une contribution positive au développement économique et social de la Guinée. Cette année, dans le cadre du Forum sino-africain sur la coopération, la Chine a installé la télévision numérique par satellite pour 333 villages en Guinée dans le cadre du projet « 10 000 villages connectés », ouvrant ainsi une fenêtre sur le monde à des dizaines de milliers de personnes.
La Chine et la Guinée ont de fortes complémentarités économiques. Ces dernières années, la Chine a coopéré avec la Guinée en matière de prêts aux entreprises, de prêts et d’investissements, et leur coopération pragmatique a continuellement donné de nouveaux résultats. La centrale hydroélectrique de Carreta, financée par la Chine, a été achevée en 2015, ce qui a soulagé la grave pénurie d’électricité à Conakry et dans les régions avoisinantes en Guinée. Des projets phares tels que l’hôtel cinq étoiles Karum et l’espace de vie international « Diamond Plaza », qui bénéficient d’investissements d’entreprises privées chinoises, ont considérablement amélioré l’image du pays et des villes de Guinée. Tous les milieux guinéens font l’éloge de la Chine en tant qu’ami de confiance et partenaire prioritaire de la Guinée.
Le Forum sur la coopération sino-africaine est une plate-forme importante pour la promotion de la coopération entre la Chine et l’Afrique et les différentes parties y attachent une grande importance. Le Président Conté a apporté tout son soutien au concept de véritable confiance en soi et d’intérêts légitimes exprimés par le président Xi Jinping et a loué les grandes réalisations de la Chine en matière de réduction de la pauvreté. Dans une interview accordée il y a quelques jours, il a déclaré que « la Chine est un bon exemple pour nous. La Chine, pays vaste et peuplé, peut vaincre la pauvreté et nous pouvons le faire dans des pays africains comptant des dizaines de millions de personnes ». Il a également dit être impatient de saisir l’occasion du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine pour participer à la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route », apprendre de l’expérience de la Chine en matière de lutte contre la pauvreté et renforcer la coopération dans les domaines de l’agriculture, des mines et la construction d’infrastructures, pour obtenir des bénéfices mutuels et une prospérité et un développement communs.

7/ La « construction chinoise » reconnue et appréciée à l’étranger
Lu Yanan, journaliste au Quotidien du Peuple

« Par rapport au passé, c’est tout simplement un autre monde ! ». Abdo Yaghi est djiboutien et c’est la sixième fois qu’il prend le train Djibouti-Addis-Abeba jusqu’à la ville de Dere Dawa, dans l’est de l’Ethiopie. « Avant, pour aller à Dere Dawa, il n’y avait que des bus, et avec le mauvais état des routes, le voyage durait 18 heures. Aujourd’hui, on peut prendre un train confortable, et en quatre heures on est arrivé », a-t-il dit.
Construit et mis en œuvre par China Railway Group et China Civil Engineering Construction Corporation, le train Djibouti-Addis-Abeba relie l’Ethiopie et Djibouti. Long d’environ 750 kilomètres, c’est la première ligne de chemin de fer transfrontalière électrifiée d’Afrique, et la plus longue du genre du continent. C’est aussi la première ligne électrifiée entièrement aux « normes chinoises » construite par la Chine en Afrique, tant en matière de normes techniques, d’équipements, de financement, de construction, que de supervision, d’exploitation et de gestion.
Depuis sa mise en service commercial officielle le 1er janvier de cette année, le chemin de fer Djibouti-Addis-Abeba a rencontré le succès. Au premier semestre de cette année, ses trains ont ainsi transporté un total de 55 000 passagers et expédié des conteneurs de marchandises équivalent à plus de 17 000 EVP, devenant l’artère principale du transport de passagers et de marchandises entre les deux pays, l’Ethiopie et Djibouti. « Je suis fier de la capacité de l’Ethiopie à posséder un tel chemin de fer », a déclaré Desfar, étudiant à l’université de Dere Dawa.
Mais il n’y a pas que les habitants des deux pays qui ont fait l’éloge de cette ligne : elle est également devenue un itinéraire obligatoire pour de nombreuses délégations étrangères. Le 15 juin, plusieurs diplomates de l’Union européenne, de la France, du Nigeria et d’autres ont pris un train pour inspecter la construction du chemin de fer Djibouti-Addis-Abeba et des parcs industriels situés le long de son parcours.
Le chemin de fer Djibouti-Addis-Abeba est en quelque sorte un microcosme de la construction d’infrastructures dans le cadre de l’initiative « Une Ceinture, une Route ». Proposée par la Chine il y a cinq ans, c’est un canal international efficace et fluide d’accélération des travaux de construction, qui a aussi permis à la « construction chinoise » de se faire connaître et apprécier à l’étranger.
La « construction chinoise » adhère au principe de coopération gagnant-gagnant, et propose des paquets innovants. Ainsi, le 21 décembre 2017, le premier train à grande vitesse de Thaïlande -la première phase du projet de coopération ferroviaire sino-thaïlandaise- a été officiellement lancée. « La Thaïlande est entrée dans la deuxième phase d’innovation technologique ferroviaire de l’histoire, et la connexion entre la Thaïlande et la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route » va stimuler le développement du cercle économique régional. Je suis très confiant dans la technologie ferroviaire à grande vitesse de la Chine », a déclaré Arkhom Termpittayapaisith, le ministre thaïlandais des Transports.
La « construction chinoise » attache aussi de l’importance à l’emploi local et cultive les talents locaux. La centrale électrique pakistanaise de Kassim, qui bénéficie des investissements de la société China Power Construction, est la première série de projets concrets liés à la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route ». Au Pakistan, au plus haut de la période de construction, le nombre d’ouvriers locaux travaillant sur le projet s’est élevé à plus de 3 000, et 100 membres du personnel pakistanais impliqués dans l’exploitation et l’entretien de la centrale sont allés en Chine, où ils ont suivi une formation technique gratuite de six mois.
Enfin, la « construction chinoise » respecte la culture locale et véhicule des concepts écologiques. Un exemple en est le pont construit par la société chinoise China Road and Bridge sur la ligne de chemin de fer Mombasa-Nairobi : haut de 8-29 mètres, il permet aux girafes de passer tranquillement en dessous et, dans l’ensemble du processus, 14 couloirs destinés au passage de la faune ont été installés, et, dans des endroits comme les berges des petits cours d’eau, des petits ponceaux ont été construits, pour faciliter l’alimentation en eau potable des zèbres et des autres animaux.