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Asialyst – 6 juin 2021 – Cent ans du Parti communiste chinois Xi Jinping ou la lutte sans fin

par Alex Payette

Le 1er juillet prochain, la Chine célèbrera le centenaire du Parti communiste. Le rendez-vous est d’une haute sensibilité politique car il marque une étape dans le chemin qui mène Xi Jinping au XXe Congrès du parti à l’automne 2022. Le numéro un chinois est en pleine lutte des factions pour assurer son maintien au pouvoir pour un troisième quinquennat inédit depuis le début des Réformes de Deng Xiaoping. Cette lutte est la continuation d’une lutte anti-corruption lancée en 2013 et qui s’est transformée en purge sans fin contre le réseau de pouvoir de l’ancien président Jiang Zemin. Où en est le jeu de chaises musicales au sommet du pouvoir chinois en vue de 2022 ?

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SINOCLE – 26 mai 2021 – Une modernisation sans modernité

La sonde martienne Tianwen nous envoie des vidéos d’Utopia Planitia, vaste plaine de l’hémisphère nord de Mars. La CNOOC vient d’achever la construction de la plus grande plateforme de production pétrolière du pays en Mer de Chine méridionale. Et Yuan Longping, l’inventeur du riz hybride, est mort cette semaine à 91 ans. Ces trois remarquables réalisations de la technoscience chinoise encore inimaginables il y a vingt ans sont l’occasion de mieux comprendre la question de la technique en Chine.

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Bloc-notes 5

Journal de la pandémie février-mars 2021

Vendredi 12 février – l’année du « buffle de métal »

Aujourd’hui, à califourchon sur les 12 et 13 février, les Chinois (et bien d’autres Asiatiques partout dans le monde) fêtent le Nouvel An, symbolisé par le buffle (ou bœuf) de métal, un des cinq éléments de la cosmogonie ancestrale (avec le feu, le bois, la terre et l’eau). Nous quittons donc le rat, connu pour être messager d’épidémies, qui inaugurait fin janvier 2020 un nouveau cycle de douze ans en même temps, en l’ignorant encore, qu’une pandémie proprement dévastatrice. Le buffle, puissant et travailleur, tenace et sobre, nous permettra-t-il de sortir d’un cycle aussi mal engagé ou, au contraire, sous le joug de son mentor, creusera-t-il son sillon dans la même direction incertaine, en attendant en 2022 un tigre de bois plus prometteur car plus audacieux ? Si les symboles ont un sens (et une utilité), celui-ci ne semble guère porteur de la refondation que les effets de la pandémie rendent aussi nécessaire qu’urgente.

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Bloc-notes 4

Journal 2021

Janvier 2021 – Rarement vœux ont été si retenus voire moroses après cette année noire. Et peu de raisons pour que la césure des « fêtes » y change quoi que ce soit. Nous avons donc démarré dans la grisaille générale, celle de la météo qui n’étonnera personne, celle de la population bousculée dans ses habitudes festives ou simplement sociales, celle enfin d’une vaccination anti-COVID qui, le moins qu’on puisse dire, ne semble pas partie sous les meilleurs auspices. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas : masques, tests et, maintenant, vaccins ! C’est pourtant la seule chance de s’en sortir, d’abord avec moins de décès, ensuite avec moins de casse sociale et économique. Puisque guerre il y a, paraît-il, je reproche au général en chef de n’avoir pas engagé tous ses moyens, y compris ses ultimes réserves, dans cette bataille décisive. Pour avoir abandonné l’étude du grec ancien, on en finit par ignorer le kairos, cette opportunité dont les anciens nous disaient qu’il fallait la prendre aux cheveux.

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ACTUEL 59 – Concept de sécurité et « haute intensité »

« Le retour du combat de haute intensité », tel est l’intitulé du dossier rédigé et publié par le G2S, groupe de généraux en retraite qui, encore proches de l’état-major, disposent d’informations techniques récentes. En l’occurrence, ce dossier se veut être une somme de réflexions sur les évolutions et perspectives des futurs conflits. Ces officiers généraux s’inquiètent donc du retour possible du combat dit de « haute intensité », ce niveau conflictuel étant, à leurs yeux, un marqueur de la guerre, une sorte de déterminant qui ferait passer la guerre au-delà d’un seuil, celui de l’intensité. Sans doute ont-ils adopté cette formule par anti-phrase et par contraste avec ce qu’on a appelé les conflits de basse intensité, ces « petites guerres » ou guerres en dentelle du XVIIIe siècle et, plus récemment, des conflits périphériques et lointains où, faute d’armes et/ou de combattants, il ne se passait pas grand-chose ou, alors, de façon sporadique et avec des pertes humaines limitées ; on y invoquait le slogan inconvenant de « zéro mort » comme pour exorciser ce que la guerre avait de scandaleux (selon les médias) : le risque pour le soldat d’y mourir. Lire la suite